Le Monopoly, ce jeu de l’oie amélioré, reposant sur le grand principe de la qualité de l’investissement immobilier en vertu de la localisation (Il n’y a que 3 règles à respecter: « Location, location, location », dixit Donald Trump), fête ses 80 ans !
Son éditeur Hasbro a en tout cas le sens de la communication: sur les 30 000 boîtes de jeu estampillées « spécial anniversaire », 69 (pourquoi 69 ?) contiennent une enveloppe avec 150 vrais euros en liquide, 10 autres offrent 300 euros, tandis qu’une seule boîte contient l’équivalent en billets d’un jeu de Monopoly, soit un total de 20 580 euros.
Ce jeu paraît-il préféré de Winston Churchill, écoulé à plus de 275 millions d’exemplaires, a connu de multiples versions personnalisées (dont, par exemple, la cubaine, dont la finalité victorieuse est de renverser le FMI… on ignore si le nouveau Premier Ministre grec y a joué). Et très régulièrement, l’éditeur utilise notamment les réseaux sociaux pour faire « participer » son public: voter pour une ville, remplacer un pion (le fer à repasser devenant un chien ou un chat ou un dé à coudre ?), etc.
Le succès persistant de ce « jeu de famille » est curieux: son mode de fonctionnement et ses référence culturelles sont largement dépassées. Et pourtant…
Et vous, vous y jouez encore ?
3 commentaires pour L’ancêtre du jeu immobilier fête ses 80 ans
Bonjour,
je ne peux m’empêcher de vous rappeler qu’à l’origine, ce jeu était appelé The Landlord’s Game et servait en fait à démontrer l’aspect vicieux et essentiellement destructeur de la propriété privée, qui mène toujours à l’accaparement des ressources par un individu au détriment des autres qui peuvent bien crever en prison.
C’est même sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Landlord%27s_Game !
La dame ayant imaginé le jeu avait même créé un ensemble de règles visant à démonter que la propriété collective était un mode beaucoup moins assassin et inégal, s’appliquant à l’intérieur du jeu de multiples manières, après que le jeu fut joué de manière classique.
Il y avait même je pense toute une littérature servant d’appui politique au propos.
Tout ça fut bien sûr évincé progressivement par Hasbro et consorts.
Voilà, il fallait le rappeler !
Bien à vous.
C’est bien ce que je pressentais: Aléxis Tsípras sort de ce corps prodigue !
Prodigue ou prodige ? 😉